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Le Monde de Fleur de Cuir
27 novembre 2007

Comme un trésor Inca

Mon cœur secret je garde en moi des images, des sensations comme un trésor Inca… Vestiges de souvenirs où ta bouche répond à la mienne, sur la même partition. Je te rêve arrimé à mes lèvres, soie de ta peau, gonfflée de sève. Poison suave, ma source vive qu e, dans des éclairs d’or, je me rappelle encore et dont le goût me brûle jusque dans mes rêves lointains.
Mon doux mon tendre mon Sultan Intransigeant, toi de qui je reste à la merci, par la douce autorité que ta main exigeante exerce sur ma nuque.
Ces réminiscences-là nourrissent quelques nuits blanches.
S’efface ma sagesse pour laisser place à quelque chose de plus animal, qui remonte à des temps immémoriaux où l’ombre de moi n’était qu’une louve au sein affamé, au ventre jamais comblé.
Mon Despote Insouciant, tu gardes en tes mains le lien qui nouera les miennes. Celui qui me fera abjurer tous mes dieux pour n’honorer que toi. Celui qui te donne le piedestal, qui te nomme Prince de ce royaume siègeant en mon corps. Maître de tous les tourments qui me seront privilèges, par la magie du cuir et de l’acier, par l’alchimie de la soie et de quelques rubans…
Ton Royaume est une fleur vive orchidée rare, nectar empoisonné, où se conjuguent les roses, les rouges et le nacre mouvant de la chair et des pétales. Pour toi disponible et par toi ouverte.
Tes terres sont de larges plages blanches qu’il t’appartient de rosir et de rougir par les manifestations de ton courroux.
Les valons et les prés sont tes terrains déjà conquis, l’ancien fief à cédé la place, face à ta Victoire. L’apogée de cette victoire résidant dans ces voluptueux dômes jumeaux, sur lequels claque et résonne la dance guerrière de tes mains punitives. Là, chaque coup est une morsure douloureuse, approuvée et acceptée pour ta suprématie. Mais aussi, chacun d’entre eux fait naître le trouble indécent, l’eau de mon ventre attentif, le tréssaillement qui ressemble à un amer bonheur.
Ce « siège » particulier de tes envies renouvelées t’appartient déjà, comme le reste est tout à toi. Mais plus encore que le reste, cette cambrure est un autel dressé pour honorer ton ascendant sur moi. Erigé pour la concrêtisation de tes désirs violents, pour l’offrande à tes caresses abruptes et meurtrières.
Cher est le prix de ma réddition, mais précieux pourtant, les symbôles à mes yeux de ces marques qui me donnent à toi, de ton cuir qui me soumet à ta volonté, de mon obéissance qui n’a d’autre but que l’éclat sauvage et satisfait de tes yeux. L’éclat de l’Or des trésors cachés des Incas…
Victime païenne sur l’autel suranné de tes plaisirs, j’accepte d’avance la morsure blême du poignard qui m’ouvrira, de ta virilité sans faille qui ne meurt que lorsque nos deux corps au diapason, épuisés et heureux, échoueront sur les calmes rivages de la béatitude. Là, je goûterai ta douceur comme un appaisement. Et, ton corps ruisselant tout contre moi, à la mesure de mes peurs et de mes audaces, rassérénée de ta tendresse telle un pendant à ta cruauté, je te remercierai de m’avoir choisie comme ta chose complice…

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Commentaires
N
Bonjour Fleur,<br /> <br /> Vous écrivez superbement. Je vous lis avec plaisir. Merci pour les moments que je passe ici...<br /> Je repasserais...
F
Ceci est un essai car certains se plaignent que leur commentaire sont "avalés".
Le Monde de Fleur de Cuir
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