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Le Monde de Fleur de Cuir

4 juillet 2011

Re - relire Histoire d'O

Il faut que je relise Histoire d'O. La dernière fois que cette idée m'a traversé l'esprit, j'ai bouloté quelques pages puis abandonné...
Le livre de mes premiers émois BDSM (par lequel avant-même mon premier acte d'amour j'ai découvert mon goût pour les liens, le bandeau aveuglant, l'attente fébrile et... le reste) ce livre donc , aurait perdu son impact?

Impossible.

Il faut que je relise Histoire d'O. Nous verrons bien...

l'inconnu

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2 juillet 2011

Plaidoyer

Mon amour Vanille, que d'entendre conter Bdsm n'émeut pas plus que ça, et qui souligne qu'il aura "certainement du mal à entrer dans... le jeu"; mon amour Vanille donc, semble disposer de ressources pour me plaire que je ne soupçonnais pas.
Notre dernière longue conversation évoquait mon attrait immodéré pour ces jeux-là. Quant à lui, sa répugnance à "faire mal à une femme" est toute à son honneur et tout à mon désavantage... Et moi donc de lui expliquer qu'il s'agit de douleur modérée (sans préciser la possibilité d'une évolution...) et surtout choisie et que je ne manquerai pas de lui donner le signal dès que cela me semblera au-delà de ce que je peux supporter. Je lui explique que nous conviendrons d'un mot ou d'un signe qui signifiera "stop"; je lui assure que d'être attachée par lui contribuera à ma plus grande joie (en plus du reste...); je lui cite du Wikipedia d'une voix docte pour lui faire comprendre les implications physiologiques d'un fouet bien donné:

"Dans les relations BDSM ou érotiques, la flagellation est un fort symbole de domination pour celui qui l’exécute. Elle est presque toujours pratiquée de façon légère, de manière à ne pas blesser gravement le partenaire qui reçoit les coups. La flagellation débute lorsque le partenaire dominant distribue les coups au partenaire dominé stimulant ainsi les endorphines du corps en réponse à la douleur. (...) La stimulation physique judicieusement dosée de certaines zones (seins (avec précaution), fesses, périnée, sexe, etc.) peut conduire certaines personnes à l’orgasme.  Une flagellation intense peut laisser quelques traces mais ne coupe typiquement pas ou ne laisse aucune marque permanente. Parfois la personne soumise peut être attachée (menottes, bondage, et quelquefois sur du mobilier très spécial (cheval d'arçon, croix de Saint-André, etc., sachant que l’ambiance fait souvent partie intégrante de la « cérémonie »). "

Je lui ôte toute pression en lui disant qu'il s'agira d'un essai, destiné d'une part à me faire plaisir (en arriver là?) et d'autre part à lui montrer qu'il n'y a là rien de violent au sens où il l'entend.
Je sens que j'ai "avancé" quand il m'apprend, viviblement détendu, que lui aussi possède une cravache, "une vraie" (euh la mienne bien qu'achetée chez D... à Paris, me semble tout à fait vraie elle aussi!) que ses parents lui ont rapporté du Maroc. Et aussi un fouet, long cuir qui siffle et claque, possession d'un arrière grand-parent qui lui est revenue. J'en frémis. Le fouet ainsi décrit, je sais déjà que je n'oserai jamais, mais j'en frémis quand même... J'adore l'entendre parler ainsi, avec légèreté, de ce qu'hier encore il imaginait être un monde de pervers dangereux qui piégent des femmes pour les torturer.
Pour faire bonne mesure, je lui envoie par mail un extrait choisi d'un certain blog découvert tout récemment et qui fait état des sensations de la bloggueuse lors d'une séance au fouet, avec la description de fouets et l'art de leur maniement... Cette Dame est quelquefois soumise, quelquefois seulement, mais toujours avec la même fluidité , une sorte de légitimité d'elle-même qui fait qu'elle reste toujours dans un seul élan harmonieux: sa vie, sa recherche personnelle et humaine de l'épanouissement. Du coup, on la suit, on comprend, on adhère, on sourit, on pleure, on vibre, sans jamais aucune vulgarité. C'est simple, j'ai mis Dame Liza dans mes favoris.
Pour en revenir à mon Vanille de compagnon, il fait bonne figure et de bonne grace, me redit qu'il veut bien essayer... Me voilà toute en joie, et je termine en lui disant que dans mon sac, j'aurai mis quelques trésors de cuir et de métal. Il a un petit rire et accepte...

Croix de St-André

1 juillet 2011

Nasty Web

De mes pérégrinations sur la toile en passagère clandestine, je découvre des sites et des vidéos qui semblent écrits par et pour des hommes et dont j eme délecte en secret.
D'autres femmes font-elles comme moi le voyage vers ces contrées interdites aux bien-pensants? Cela est-il le signe d'une dépravation poussée à l'extrême que d'aimer voir des femmes tremblantes aux yeux bandés attendre avec fièvre le prochain coup de fouet dans le silence? Et de s'imaginer à leur place... et de goûter leurs gémissements puis leurs cris comme autant de témoignages d'abandon, d'offre de soi, de pleinitude et de liberté? Moi j'en reprendrais bien une tranche...

Je dois avouer qu'au cours de ces escales, j'ai également vu des images qui m'ont soulevé le coeur et que j'ai zappées car insoutenables. De la torture pure et dure, du sang, des clous, des poings. Je me suis enfuie en souhaitant de tout mon coeur que ces femmes-là soient consentantes, tout en sachant que c'est impossible... Je n'ai vu que des débuts, ma peur, mon dégoût, mon empathie (ma lâcheté) m'empêchant d'aller plus loin.

Où commence l'atteinte à l'intégrité physique et morale de la personne, où s'arrête la soumission? Quelles pratiques sont honorables, lesquelles sont les symptômes d'une maladie mentale avancée?

...question ouverte.

wp60G

photo: eroticashot.com

5 septembre 2009

Reprendre le fil

Reprendre le fil où je l'avais laissé. Revenir sur ce qui me hante. Me hantera toujours. Et qui en ce moment vient habiter le moindre instant d'oisiveté, la moindre parcelle de nuit blanche. Tout en moi tend lamentablement vers ce qui (re) devient une idée fixe.

1 juin 2008

Et...

.
.
.
                   encore...
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31 mai 2008

Si j'avais hurlé

evanescence

Si j'avais hurlé tu aurais su...

J'ai abdiqué, mis entre tes mains joueuses la destinée de ma nuit entière.

Si j'avais gémi tu aurais deviné, mais n'as-tu pas deviné? Mes contorsions vaines parlaient pour moi.

Je mourais de tes mains et renaissais de ta bouche...

31 mai 2008

Mordre, à fleur de peau

cerise

A fleur de peau
Mordre dans l'amour
Saveur de la chair qui fond,
Juteuse, sous mes dents...

L'odeur du soleil l'habille
Et je mords dans ce miel étrange,
Acide et masculin,
Têtu comme seul peut l'être
L'insolence tranquille
De sa sensualité d'homme...

A fleur de cuir
Me nouer à sa chaleur
Indécise et rebelle
Offerte pourtant
Me nouer à sa peau
A sa texture élastique

Mordre...

Et être mordue!

30 mai 2008

Rêve d'apprendre

envol_e

J'ai rêvé d'apprendre de ses mains de dirrigeant, la cadence meurtrière et sensuelle à adopter pour son seul gré.
Je rêve encore, et parfois je le vis. Ces fois-là sont le trésor immense de mes nuits sans fond, la trame du film qui hantera ensuite mes torrides fantasmes, mes nuits accompagnés d'autres amants...
Appris à marcher, haut et fière, lacée de satin, parée de dentelles, dévêtue de cuir, sous l'ordre implacable de sa voix si douce...
Appris à offrir mes tendresses précieuses au courroux de sa bouche cruelle, le velours de mes chairs et la réddition de mon esprit...
Appris à aimer le rendre heureux de me savoir sensuellement servile à ses désirs...
Appris à apprendre doucement, de son appétit et de ses attentes, la manière de le fusionner...
Et ce n'était pas le rêve d'apprendre mais le coeur même de l'apprentissage.
En élève assidue, j'ai bu ses paroles pourtant parcimonieuses, les marquant au fer rouge de ma mémoire fidèle.
Appris encore à faire de ma bouche l'écrin de ses armes flamboyantes...
Appris... mais ne savais-je pas déjà?

20 mai 2008

Le Magicien des étoiles

Bougies_1_

Me réfugier dans le giron de ma propre ombre douce, un goût de cendre dans la bouche.
Comme une chatte écorchée qui lèche ses blessures, choisir le silence bienfaisant.
Disparaître aux yeux du monde, le temps de retrouver une nouvelle énergie, une nouvelle gourmandise.
Effacer le souvenir de sa peau mélée à la mienne... encore une fois.
Effacer le goût incomparable de sa bouche qui a goûté à mon désir... encore une fois.
Effacer l'attente, les sillons de parfum
Effacer les étoiles
tant qu'il en est encore temps
Tant que l'amour ne m'a encore effleurée
Effacer le Manège, et les nuits magiques,
encore... encore
A corps à corps...
Faire mon deuil de ces semaines peuplées de lui jusque dans mon sommeil, habitant clandestin de chacune de mes heures depuis deux mois... Au point de faire pâlir mes autres tentations!
encore...
Effacer la gourmandise de ses lèvres sur mes seins, qui me chaviraient.
Mes seins gonflés qui n'attendent qu'un autre doux tourmenteur, colines voluptueuses de mes décolletés de dentelle et de rubans...
Effacer la nuit claire de cette éternelle chambre aux mêmes éternels draps parfumés de lui, de nous.
encore une fois...
Le remercier de ces instants de bonheur volés, de ses rires d'enfant malicieux, de son humour bienfaisant, et puis...
Tourner cette jolie page, et renaître sous d'autres étoiles!
Faire encore d'Asa, de Bublé, et de GM les complices de nouvelles étreintes coquines et sensuelles à la lueur vacillante des bougies
et...
Danser encore!

M35_1_

17 mars 2008

Pouce pour moi aussi...

Je marque une pause, une courte pause...

Je sais c'est provisoire, mais pas sans interêt. J'en ressens le besoin et donc c'est que c'est utile à ma démarche.
Je me rends compte à quel point cela peut-être dérisoire d'en faire une DEMARCHE, une RECHERCHE! Comme s'il fallait que ça prime dans ma vie.
Comme s'il s'était agit d'une importance capitale...
Mais justement il y a de ça.
Je veux pouvoir respirer librement et je sais que ce sera le cas sous le carcan de cette autorité là. Grotesque et insensé? Voilà la dualité qui se fait jour en mOi.
Garder la magie de cette attirance
Donc m'enfuir un peu
Pour peut-être mieux revenir
Pour peut-être...

"Plus le corps est entravé
Plus l'esprit est libre"

"L'amour c'est rien
Quand c'est politiquement correct"
(M. Farmer)

28 février 2008

Envie toujours de revenir

de revenir puis ...
Lacher du lest et fuir un peu
Revenir toujours
Retenir toujours
au creux de soi l'étonnant émoi
celui qui manque et qui laisse
l'empreinte vive
Le chagrin latent
L'envie renouvelée
Tranches de Vie
morcelées,
puissantes comme les poisons moyenâgeux
Des maîtresses délaissées
dont l'amour ressemblait à de la folie...
Puissantes et fertiles
Joyaux inutiles
Terreau du souvenir
Qui n'ont qu'une seule:
Celle de faire vivre à nouveau
(Phénix assoiffé de renaître)
Mille émotions intenses
Douces expériences, dangereux moments

Se perdre dans la Force Ultime
de désirs assumés et mortifères
Plonger dans le profond abîme
de fantasmes jusqu'alors insoupçonnés
Se perdre dans de ténébreux labyrinthes
tapissés de feuilles d'Or
maculés de fange horrible
Retrouver en un seul grand élan
l'aspiration au Beau qui couve
Secrètement dans ma poitrine,
et les sombres dessains
qui se révèlent dans mes songes
effrayants et sublimes,
car dangereux mais intenses.

Abjurer la vertu
poursuivre pourtant l'étOile
car le sable s'écoule entre mes doigts
mes regrets se sont tus
et je lève le voile
sur mes secrets émois...
décider de vivre
envers et contre tous les Ténèbres
papillon qui s'ennivre
de lumière crue, de soleil acerbe...
préférer le gouffre inconnu
et ses mystères à venir
a toutes les tiédeurs révolues

24 février 2008

de l'âme, de l'amour

A ton contact, à ton souvenir, c'est l'amour et la beauté qui ressurgissent d'un endroit, de loin profond en moi...
A ton contact, la féérie reprend le dessus sur ma RECHERCHE que pourtant j'adore

Je t'aime toi mon Autre, d'un doux, d'un entier et farouche amour, ma Soeur, ma Belle Insoumise.

Ma Recherche quant à elle a le pouvoir d'obnubiler mes pensées des heures, des jours durant, me pousser aux pires témérités, me faire oser des Sauts de l'Ange que je n'aurais pas franchis auparavant, m'emporter vers des vertiges inédits du don de moi, comme un sort jeté contre lequel on ne peut rien...

Puis quand tu surgis, rose et bleue, colère ou amour, j'oublie mon amour du cuir qui cingle, j'oublie que je veux me donner si entièrement à un Dhomme qui ferait de moi sa chOse cOmplice. Tu me fais oublier que je veux obéir et tu me ramènes vers des horizons plus humains où tu exacerbes ma fierté propre sans même en avoir l'air, de sorte que je me sente auprès de toi unique et indépendante, et ... oui, rebelle!

Ces deux mondes sont si différents, mais je les aime tous les deux, comment est-ce possible?

24 février 2008

Mon morceau de ciel toujours bleu

cet espace étonnant d'expression où j'essaie de me lacher aussi souvent que possible (mais pas encore assez), recèle quelques trésors...
des moments partagés, des mots échangés, mille petites choses  qui me font l'aimer presque autant que ma RECHERCHE elle même

Mais surtout ici se cache de l'Amour. Un autre registre...
Immense, une sorte de voile féérique et puissant qui me recouvre toute entière quand je lis certains mots...
Il me reviens à la mémoire des éclats de sourires partagés,
Il bat sous ma poitrine en blessure jamais cicatrisée, qui distille en moi le bonheur douloureux de le savoir exister
J'adore sa morsure blême et je voudrais combler tous les manques qu'il engendre
Il se nourit de centaines de moments ensemble,
de complicité que rien depuis n'a su altérer,
de pleurs que tu as essuyés de ta douce main dans la mienne,
de tes mots qui me faisaient grandir,
de ton courage qui se faisait écho de mes peurs,
de l'immense don de toi que tu fais naturellement comme si cela faisait partie de notre histoire elle-même,
de cette confiance renouvelée qui n'a jamais failli,
de musiques rares que nous épousions toutes les deux,
des vacances de mer et de soleil de notre enfance aux quartiers brûlants de nos découvertes de femmes-enfants,
de nos escapades téméraires dans des océans glacés
et de nos moments de lecture de gamines qui n'en étaient plus, incongrues et riantes,
assises par terre dans des rayons de fnac respectables... ou moins respectables!
je me nouris de ce trésor, en m'en nourissant je le fais grandir...
Tu es ma Force, ma Douce, ma Soeur et mon Autre, tu es mon précieux morceau de ciel toujours bleu, celle dont le souvenir me rend le sourire, celle qui me fait revenir à moi quand j'oublie qui je voulais être, celle qui est si fragile et si puissante et que je voudrais chérir toujours, celle qui possède sans le vouloir tant de droit sur mon coeur et sur ma vie, ma lili mon Secret...

15 février 2008

Le Maître de "ces moments-là"

J'arrive, un soir froid et sec. Je tremble un peu dans mon épaisse veste noire, mais ce n'est pas à cause du froid.
Je sais ce qui m'attend. Du moins je crois savoir. Car Il m'a dit les choses à demi-mot et il me semble avoir deviné, dans l'écho de sa voix, cette satisfaction qui est la sienne quand une situation nouvelle s'annonce. Ce demi-sourire qui augure de moments inédits et peut-être intenses.
En attendant, je marche en regardant du coin de l'oeil les rares passants que je croise. Je scrute leur regard, leur visage, pour tenter d'y lire un signe qu'ils savent, qu'ils ont deviné Dieu sait comment, que je suis nue sous ma longue jupe. Il l'a exigé, de même qu'Il a exigé que je porte des vêtements amples et faciles à retirer, qui me rendent "immédiatement disponible" m'a t-il dit. L'idée à elle seule m'a si terriblement émoustillé alors, que je n'ai pu répondre que par le silence, ce qui arguait déjà de mon obéissance.
Mais depuis, dans le vent glacial qui joue avec ma jupe et ma peau, je ne suis plus que la sensation d'une chatte nue que le froid taquine, et qui marche dans la nuit, vers Lui. Sensation d'autant plus aiguisée que j'ai pris soin de m'épiler afin d'être totalement lisse.
Déjà, dans le train, il me semblait que tout le monde "savait". Cette simple chose, somme toute si banale, me revêtait de puissance et d'effroi...
Enfin, j'arrive. Passés les obstacles des grilles et des portes à codes, je sonne à sa porte.
Quelques minutes de silence durant lesquelles mon émotion joue au hockey avec mon coeur tressautant. Un cliquetis, et la porte s'ouvre sur son sourire.
Il est rare et doux,  enjôleur, et surtout d'une fermeté implacable en même temps que d'une tendresse infinie.
Il m'enjoint d'entrer, et j'ai à peine fait un pas à l'intérieur que, porte toujours grande ouverte, il m'embrasse comme à accoutumée, de manière vive et inquisitrice, tandis qu'une de ses mains vérifie que j'ai obéi et que je suis nue sous ma jupe. Il flatte mes fesses et dans un mouvement brusque, me tourne dos à lui.
Ma respiration est plus courte, hachée d'appréhension.
Il pose un bandeau sur mes yeux. J'entends la porte qui se ferme, et privée du repère de ses mains je reste immobile et anxieuse, essayant de deviner...
Autour, le silence. Puis il revient vers moi, dégraffe ma jupe qui tombe à mes pieds, me débarasse du reste de mes vêtements. Je me remets à trembler de cette nudité soudaine malgré la chaleur ambiante.
Il me prend par les épaules et je comprends qu'il faut avancer. Je reconnais de manière intuitive cette pièce au milieu de laquelle il m'arrête sans dire un mot.
Je sens ses lèvres sur les miennes et en un éclair, mon inquiètude laisse place à un réconfort diffus. Je me tends vers lui pour poursuivre ce doux contact mais il a déjà disparu! Puis il revient, fixe le cOllier à mon cou.
Le cOllier! Cette magnifique pièce de cuir agrémentée de trois boucles d'acier, large de 3 cm, et dont la simple vue m'avait fait défaillir... Je me rengorge, fière. Je me sens belle et dans le silence, je sens ses yeux sur moi. Il fixe ensuite de larges menottes de vynil à mes poignets. Dans le mouvement qu'il fait pour les réunir dans mon dos, je me cambre etdresse les seins. Je remarque avec une fierté toute intérieure que le geste est naturel. Je sais qu'il aime le galbe de mes fesses et j'imagine son plaisir à me voir ainsi cambrée. Je trouve à cette cambrure vertigineuse et à l'offrande de mes seins haut levés, un maintien que j'apparente à celui d'une reine. Une reine à l'envers, entravée, aveuglée, soumise et fière de sa reddition...
Il passe ses mains sur moi, insiste sur mes fesses, tape un peu et je sursaute. Enfin, il lache quelques mots pour me dire d'écarter les jambes, ce que je fais. Ses doigts dessinent des arabesques sur ma chatte déjà humide et ma propre odeur pleine de désir me donne le tournis.
Il attache chacune de mes chevilles d'une entrave que je devine. Puis ses mains prennent à nouveau possession de ma peau, et courent sur moi: mes épaules, mes seins qu'il triture brièvement, mon ventre, mes fesses, qu'il claque une, puis deux, puis trois  fois avant de refaire un tour sur mes cuisses.
Soudain, d'autres mains  se posent sur mes seins, se referment, et j'ai un cri de  surprise, un brusque mouvement de recul. Il me rattrape par l'anneau de mon cOllier et me ramène brutalement en avant.

Je comprends. je savais. Je ne veux plus. Si, je brûle d'envie. Je veux rentrer chez moi, lui dire d'arrêter, de me prendre dans ses bras. je veux assumer mon identité de salope. Je veux ce qu'il a prévu pour moi et dont nous avons déjà tant parlé. Je veux fuir. J'aime qu'il use de son pouvoir pour me donner à ce jeu-là. Je ne suis pas de ces femmes là. Si, je suis lubrique et gourmande. Qu'est-ce que je fais là? Mon Dieu que ça va être bon...

J'atterris, je reviens dans la réalité de ce qui n'étaient jusque là que des mots, et je sens des mains. D'autres mains. Combien sont-ils? Nous avions dit quatre au maximum. J'essaie de compter mais je n'y arrive pas, les mains bougent trop. Quelqu'un me malaxe les seins. je suis choquée de cette audace mais je mouille. Un autre attrape la masse de mes cheveux et la tire en arrière. Tête levée je sens des doigts courir sur mes lèvres et ma bouche s'ouvre toute seule, animée et gourmande. D'autres doigts sillonent mon sexe, étalent ma mouille tout le long... je perds toute notion de temps et d'espace, ej suis l'objet de toutes leurs attentions, ma peur cède la place à un sentiment grisant d'exister.
Soudain, on me met à genoux et je devine que c'est Lui. Lui, le Maître de ces moments-là. Je ne reconnais que son autorité, je refuse qu'elle se divise ou se prête...

12 janvier 2008

Je suis de retour

Je suis de retour

D'emblée la grisaille parisienne m'agresse comme une chape opaque qui viendrait se poser sur ma peau et sur ma vie...
Mais je ris! car j'ai emmagasiné du soleil et des vagues salées pour quelques temps. Des moments en couleur et en chaleur, avec des personnes-diamants... j'ai emmagasiné des trésors pour tenir.

Là-bas on respire au ralenti sous un soleil de plomb, 30° à l'ombre au minimum, selon les jours. Puis soudain, délivrance d'une pluie violente qui dure dix minutes et sous laquelle danser semble naturel, un acte simple de fraîcheur bienvenue et de joie pure. Puis aussi brusquement, la pluie s'arrête et le soleil revient.

Ici on nous annonçait 5° dans l'avion, finalement je débarque dans la "douceur" d'un 10°... Le ciel est clément, merci le ciel!

Ma rétine et mon corps ont imprimé le language de la nature: le soleil est aphrodisiaque et la pluie est sensuelle. Chaque moment est sacré, une minute passée est une minute perdue à jamais. Il faut donc les vivre pleinement, célébrer l'instant. Trouver le beau et le sacré en toute chose. Je crois m'en être assez bien sortie de ce côté-là, il "suffit" de continuer ici et maintenant. J'ai tenté de vivre des moments-joyaux.

Je suis rassérénée et regonflée, même si ma tête va souvent faire un tour au pays de la Douceur de Vivre, de sa propre initiative. Histoire de refaire une marche solitaire sur la longue plage blanche déserte. Histoire de refaire une sieste pleine de fantasmes, nue sous un ventilateur enragé qui tente de diluer la chaleur écrasante et qui n'arrive qu'à souffler tiede.

Histoire de retrouver des lieux et des personnes en douce...

Histoire de ...

17 décembre 2007

Une autre volupté

La volupté est une denrée rare quand elle naît simplement du calme alentour, quand elle est engendrée par la sérénité d'un lieu ou d'un moment que l'on sait apprécier, que l'on aime pour sa rareté. Quand elle naît de là, alors elle devient l'instant précieux qui nous réconcilie avec nous-même. Qui soudain remet en phase l'esprit et le corps. Ce lieu magique arrive à ça. Comme quelques autres lieux qui conquièrent directement votre âme par le pouvoir d'apaisement qu'ils renferment. Simplicité ou profusion de luxe, ce talent leur est à tous commun, rare et indéfinissable.
Parce que "l'autre" volupté, celle du corps qui parle à votre sensualité, est plus accessible et plus courante, elle est moins mystique (sans vouloir paraître blasée). Elle n'en reste pas moins riche d'émotions, privilège des sens qu'exacerbent les nobles matières, les symboles érotiques, le talent amoureux, la peau de l'autre.
Mais après l'encensement de cette dernière volupté (sensuelle donc) et à laquelle je reviendrai sans faute puisqu'elle est tout de même un des étais de ce long chemin écrit en pointillés... après elle je reviens ici sur l'autre volupté.
Celle qui d'une bouffée d'air vous rassasie de la certitude d'être vivant et à votre juste place.
Ici, dans ce lieu secret, dans le Domaine émouvant de la Femme de ma Vie, quelque chose m'aspire vers le haut et me tient débout. Une force puissante qui ne vacille pas et qui rassure. Un rayon de blancheur, que ses brassées de fleurs me renvoient, me poussant à une indéfinissable plénitude. La sensation inébranlable soudain que tout est de nouveau possible, si on a le coeur ouvert à l'essentiel, si on trouve la source de l'énergie première à l'intérieur de soi.
Ce lieu, amoureusement concocté par Elle, lui ressemble. Sans le savoir elle y a glissé toute sa force. Sa force c'est par exemple de croire en vous et de vous connaître mieux que quiconque. Et de tout son coeur, de toute sa conscience elle y a glissé sa douceur. Et son parfum suave, sillage incomparable qui porte sa seule image...
Là, dans les arums au dessin évocateur mais d'une pureté blanche, c'est son empreinte palpable. Là, dans l'inépuisable caractère d'un aloé vera qui résistera à tous les vents pendant des décennies, c’est elle encore, sa force qu’on lit dans les veines de la plante. Elle est partout, dans la douceur de bougies qui s’épanchent sur des rebords de fenêtres, aux roses étonnantes qui dessinent ça et là sa féminité, des bouddhas majestueux et tranquilles qui inspirent la juste sérénité, perles, breloques et nacres fragiles, voilages aériens qui flirtent en dansant avec la brise fraîche, des colonnes grecques qui conjuguent d’anciens temps avec l’amour éternel d’un pays, blanches comme intouchables et larges et ancrées dans sa réalité…
Cet univers ne peut être cerné par des mots ; comment une émotion el pourrait-elle ? Elle a fait de cet espace privé une entière émotion, le meilleur écrin à ce qu’elle est, à tout ce qui fait que je l’aime tant :
Elle, simplement.

27 novembre 2007

Comme un trésor Inca

Mon cœur secret je garde en moi des images, des sensations comme un trésor Inca… Vestiges de souvenirs où ta bouche répond à la mienne, sur la même partition. Je te rêve arrimé à mes lèvres, soie de ta peau, gonfflée de sève. Poison suave, ma source vive qu e, dans des éclairs d’or, je me rappelle encore et dont le goût me brûle jusque dans mes rêves lointains.
Mon doux mon tendre mon Sultan Intransigeant, toi de qui je reste à la merci, par la douce autorité que ta main exigeante exerce sur ma nuque.
Ces réminiscences-là nourrissent quelques nuits blanches.
S’efface ma sagesse pour laisser place à quelque chose de plus animal, qui remonte à des temps immémoriaux où l’ombre de moi n’était qu’une louve au sein affamé, au ventre jamais comblé.
Mon Despote Insouciant, tu gardes en tes mains le lien qui nouera les miennes. Celui qui me fera abjurer tous mes dieux pour n’honorer que toi. Celui qui te donne le piedestal, qui te nomme Prince de ce royaume siègeant en mon corps. Maître de tous les tourments qui me seront privilèges, par la magie du cuir et de l’acier, par l’alchimie de la soie et de quelques rubans…
Ton Royaume est une fleur vive orchidée rare, nectar empoisonné, où se conjuguent les roses, les rouges et le nacre mouvant de la chair et des pétales. Pour toi disponible et par toi ouverte.
Tes terres sont de larges plages blanches qu’il t’appartient de rosir et de rougir par les manifestations de ton courroux.
Les valons et les prés sont tes terrains déjà conquis, l’ancien fief à cédé la place, face à ta Victoire. L’apogée de cette victoire résidant dans ces voluptueux dômes jumeaux, sur lequels claque et résonne la dance guerrière de tes mains punitives. Là, chaque coup est une morsure douloureuse, approuvée et acceptée pour ta suprématie. Mais aussi, chacun d’entre eux fait naître le trouble indécent, l’eau de mon ventre attentif, le tréssaillement qui ressemble à un amer bonheur.
Ce « siège » particulier de tes envies renouvelées t’appartient déjà, comme le reste est tout à toi. Mais plus encore que le reste, cette cambrure est un autel dressé pour honorer ton ascendant sur moi. Erigé pour la concrêtisation de tes désirs violents, pour l’offrande à tes caresses abruptes et meurtrières.
Cher est le prix de ma réddition, mais précieux pourtant, les symbôles à mes yeux de ces marques qui me donnent à toi, de ton cuir qui me soumet à ta volonté, de mon obéissance qui n’a d’autre but que l’éclat sauvage et satisfait de tes yeux. L’éclat de l’Or des trésors cachés des Incas…
Victime païenne sur l’autel suranné de tes plaisirs, j’accepte d’avance la morsure blême du poignard qui m’ouvrira, de ta virilité sans faille qui ne meurt que lorsque nos deux corps au diapason, épuisés et heureux, échoueront sur les calmes rivages de la béatitude. Là, je goûterai ta douceur comme un appaisement. Et, ton corps ruisselant tout contre moi, à la mesure de mes peurs et de mes audaces, rassérénée de ta tendresse telle un pendant à ta cruauté, je te remercierai de m’avoir choisie comme ta chose complice…

20 novembre 2007

Approfondir le rêve

Approfondir le rêve…
Je suis aveugle, par la magie d’un bandeau de satin noir. Le noir seul m'environne sauvegardé par ce ruban sur mes yeux...
Une main se tend vers moi et je ne le sais que lorsqu’elle me touche. Je tressaille...
J’ai peur mais c’est si bon.
Cette contrainte affirme mon existence à elle seule plus clairement que tout le reste.
La première sensation n’est pas l’abandon. Non, loin de là, la première sensation est la peur, l’appréhension née de tout le corps tendu à l’extrême, dans l’attente…
Toucher du doigt l’écho de sa propre fièvre… nourrie de cette attente, nourrie de cette appréhension.
Fièvre irrépressible qui prend tout entier mon corps dans sa gangue de chaleur. Tout entier il pulse et tout entier frémit sous tes doigts aimés qui me guident et m’ordonnent…
Muette et attentive je bouge lentement, « drivée » par toi, encore tendue, pas encore tout à fait abandonnée.
Chaque geste est une surprise nouvelle.
Silence et émotion
Ta bouche prend la mienne, douceur et exigence et j’aime au-delà de tout cette fermeté, ces suaves baisers qui « prennent » et étonnemment me rassurent. En as-tu conscience ?
« Bop » du bouchon de champagne qui saute et la peur me reprend une fraction de seconde, le temps nécéssaire que le cerveau traduise le bruit connu en image connue.
J’écoute le bruissement de tes déplacements, le froissement de tes vêtements, comme j’écoutais tout à l’heure l’eau couler dans la salle de bain…
Savourer chaque instant...
J’écoute le tintement des flûtes, et malgré le chauffage zélé, je frissonne lorsque tu glisses une coupe dans ma main.
Toujours aveugle, étonnée et anxieuse. Frissons des bulles sur ma langue, sur d’autres parties de moi que tu arroses à petit gestes à me couper le souffle, avant de boire à ces sources interdites…
Et je défaille, piégée et consentante.
Heureuse de ces doux tourments et effrayée de leur puissance. Tu régnes en Maître sur mes soupirs, Victorieux  et habile, et sur mes gémissements qui sont autant d’aveux
Ta virilité pulse comme doué de vie, inattendue, flirte avec mes lèvres, et prend possession de ma bouche.
S’insinue, doux et aventurier, loin au fond de moi, assiège chaque recoin de ce vivant autel, vole mon souffle parfois, et j’adore en secret ce pilon de chair qui se fait parole de mon plus fou désir par ses mouvements entre mes lèvres.
A chaque fois qu’il entre dans ma bouche, je manque d’air mais je suis comblée par cette vivante colonne, ce totem impérieux.
A chaque fois que tu fais mine d’en sortir, je respire à nouveau, mais tente de retenir cette baguette de sourcier magique qui me rend sous l’emprise de ton plaisir.

11 novembre 2007

Mal à mes mots...

Je me tais et j'écoute.

Et ce que j'entends me blesse parfois... au point que ma plume est en grêve car malgré les mots les idées les récit les fantasmes qui me hantent, je n'arrive pas à les coucher sur le papier.

J'espère que cela ne va pas durer car c'est une frustration de ne pas pouvoir sortir par les mots tout ce qui me ronge et m'habite en dedans, le beau, le laid, le rêve et la cruauté du réveil.

Donc je me tais. Pas longtemps, le temps de digérer quelques verdicts, sur ma plume, sur mon monde, sur ce que je veux être, et comment je le recherche. Du coup cela me perturbe au point que chaque fois que je me mets à écrire, j'imagine être lue par des juges intransigeants qui vont décortiquer et dénaturer mon message! Quel message d'ailleurs, il n'y en a aucun, simplement je voulais ici avoir l'opportunité, dans l'anonymat d'un bout de toile, laisser libre cours à mes fantasmes, ma folie de l'écriture au service de mon puissant attrait pour le monde de la D/s.

Et zut! Que restent ceux qui apprécient et comprennent. Et pour ceux que j'aime et dont le terrible jugement me touche si fort, si je ne fais pas l'affaire en voulant assumer cette part de moi, tant pis. C'est une part de moi à laquelle je ne renoncerai pas maintenant.

10 novembre 2007

Petite mise au point...

Petite mise au point, que je n’espère pas trop abrupte mais qui est nécessaire.
Ici est mon espace d’expression.
Je suis heureuse de découvrir les commentaires laissés sur quelques uns de mes articles, car ils m’aident et m’accompagnent, ils font du bien… Mais je souhaite que le commentaire en reste un, qu’il garde son rôle et ne se transforme pas en boîte de messagerie interposée, ni en nouveau lieu d’expression publique pour des quidams en mal d’espaces personnels. Ce blog je l’écris seule et si vous souhaitez publier vos ressentis à vous, je vous suggère d’en créer un !
Le jour où nous serons deux à l’écrire, ce sera à la demande de l’autre (car il aura eu le moindre des respects de m’en faire la demande), et ce jour-là, il y a de grandes chances que cet « autre » soit mon Maître.
Aussi, Satchmo, aussi beau que soit votre texte (lu en diagonale) il était le message posthume adressé à quelqu’un d’autre que vous avez peut-être cru voir ici. J’y habite seule (pour le moment).
Je vous suggère de lui écrire directement sans passer par moi.
Le rôle de messagère me convient peu, voire pas du tout par ici.

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